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Le climat

L'observatoire climatique

L'observatoire climatique

Le Parc du Vercors a lancé, en 2005, un programme intitulé « observatoire climatique ».

Ce programme a démarré, sur le territoire de la Réserve naturelle nationale des Hauts-Plateaux du Vercors, par l’installation de 3 stations météo (une au nord en bordure de la plaine de Darbounouse, une autre au centre à Gerland et la troisième au sud au Jardin du Roi) et de trois enregistreurs (température, humidité et pluviométrie) sur la Réserve Biologique Intégrale (RBI) du Vercors.

Un accord-cadre a été signé avec UJF (université de Grenoble) pour mettre en place des partenariats de recherche autour des changements climatiques et de ses conséquences sur l’environnement (biodiversité, hydrologie...). Cet observatoire a pour but d'évaluer l’impact du changement global sur l’écosystème, la ressource en eau et la biodiversité.

Pour l'installation de cet observatoire, plusieurs éléments ont été déterminants dans le choix de la Réserve naturelle des Hauts-Plateaux du Vercors :

  •     Au carrefour de plusieurs influences climatiques
  •     Une biodiversité très riche liée à ces influences
  •     Des espèces en limite d’aire de répartition
  •     Des espèces considérées comme reliques glacières
  •     Un cœur de nature voué à la recherche scientifique (Réserve Nationale, Réserve Biologique Intégrale)

De 2017 à 2018, un partenariat avec l'université de Grenoble a permis une refonte de cet outil : l'observatoire 2.0, le dispositif intègre de nouveaux indicateurs, notamment hydrologiques et étend son champ d'observation à l'ensemble du massif.

Les précipitations - Photo Sébastien LiotLes précipitations

De manière générale, le régime de précipitations du massif est de type pluvio-nival. Les niveaux de précipitations sont révélatrices du contraste entre des des régions pourtant peu éloignées les unes des autres. De 1500 mm de pluie par an à Autrans-Méaudre en Vercors dans les Quatre-Montagnes ou à Bouvante dans le Royans, on descend à 950 mm à Clelles dans le Trièves, à moins de 900 mm à Die, voire moins de 850 mm dans le pays de Crest.

Sous forme de pluie ou de neige, les précipitations sont issues des régimes d'ouest à nord-ouest qui viennent buter sur le relief du Vercors. Très marqué sur le nord et l'ouest du massif, cet effet de barrage s'estompe déjà dans sa partie sud-est et sud où le déficit estival des précipitations prend donc des airs de climat méditerranéen.

Fréquents en été, les orages représentent un réel danger sur les Hauts-Plateaux. Tout comme le brouillard qui peut régner plus de cinquante jours par an en forêt de Lente. Avec l'altitude, s'accroit le niveau des précipitations, leur fréquence et l'importance des chutes de neige.

Un programme dans le cadre de la Zone Atelier

Un programme dans le cadre de la Zone Atelier

Qu'est-ce qu'une Zone Atelier (ZA) ?

C'est un dispositif de recherche national pour comprendre les relations entre société et environnement

  •     Études sur un grand territoire
  •     Interactions entre écosystèmes et dynamiques économiques, socio-politiques, techniques
  •     Prise en compte du long terme (passé et futur)

La ZA est intégrée dans un réseau européen et dans un réseau international de recherche sur la biodiversité et les écosystèmes.

Que cherchons nous ?

La mise en place d’un observatoire éco-climatique à l’échelle du Vercors permet d’établir l’amplitude régionale des principales variations saisonnières et interannuelles, en estimant leurs interactions potentielles sur cet environnement de moyenne montagne sensible aux changements climatiques.

L'expérimentation et les mesures

Un réseau de stations météorologiques a été installé depuis 2005 sur les Hauts-Plateaux et en périphérie. Différentes expérimentations géophysiques (atmosphériques, hydrologiques et souterraines) complémentaires sont également en cours sur des sites de référence, notamment pour étudier la teneur en eau et l’évaporation du sol, ou encore les variations topoclimatiques.

Les réponses attendues

Les recherches engagées à l’échelle du Vercors doivent permettre de préciser l’évolution spatio-temporelle des limites climatiques régionales et d’améliorer la compréhension de certaines interactions bioclimatiques (eau/sol/neige/végétation). Elles participent aussi à l’élaboration des futures politiques environnementales des espaces protégés.

Les températures - Alain Herrault photographies

Les températures

Les températures sont liées à la latitude dont l'influence est primordiale en montagne. À altitude constante, en France, on perd environ 1°c en faisant 100 km vers le nord. L'altitude joue aussi un rôle : quand on s'élève de 100 mètres, on perd un peu plus d'un demi-degré de température. Des écarts très forts peuvent ainsi exister entre des régions géographiquement proches.

La douceur du climat de Saint-Jean-en-Royans n'a ainsi quasiment rien à voir avec l'ambiance froide de la forêt de Lente, située pourtant à peu de distance. Les températures extrêmes rencontrées sur le territoire vont de - 25°c l'hiver à + 40°c l'été.

Mais d'autres facteurs déterminants ont leur importance : l'exposition est l'un d'entre eux. À altitude égale, un versant sud (adret) est plus chaud qu'un versant nord (ubac). Par exemple, bien abrité sous les falaises de Presles, le village de Choranche bénéficie déjà de conditions climatiques méridionales.

Le Vercors est soumis à deux vents dominants : le vent du Sud et celui du Nord. Le vent du Nord (la bise) apporte un froid vif et sec. Il souffle régulièrement et est synonyme de beau temps. À l'inverse, le vent du Sud, qui souffle en rafales, apporte chaleur (fonte de la neige), nuages et précipitations. Quant au vent de l'ouest, il s'accompagne souvent d'abondantes précipitations.

 

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