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Des paysages façonnés

Le Vercors se dresse à l’avant-poste des Alpes françaises. Quelques cols, des gorges profondes permettent d’accéder à un ensemble de paysages variés, mélanges de nature et d’espaces travaillés, sculptés par des générations d’agriculteurs, de pasteurs et de forestiers.


Ces paysages traduisent l’identité du massif du Vercors construite dans un contexte souvent difficile. Ils constituent un patrimoine inestimable qui concilie les valeurs du passé et celles du futur.

Alpage du Jocou

Le Vercors n’est pas ce massif inexpugnable que l’on imagine. Depuis 100 000 ans, date des premières traces de colonisation humaine, des groupes humains l’ont régulièrement investi.

Cette terre d’accueil porte les traces du passage de ces petites communautés tel l’atelier de taille de Vassieux, il y a 4000 ans.

Ce n’est qu’au XIIe siècle que l’empreinte de l’homme commence à marquer profondément les paysages. Dès lors, les domaines agricoles ne cesseront de s’agrandir et la population de croître.

Cette évolution atteindra son apogée au milieu du XIXe siècle. Le paysage est alors celui d’une montagne humanisée avec comme corollaire le développement des risques naturels liés à l’eau : érosion en amont et inondations en aval des bassins versants.

La politique nationale de restauration des terrains de montagne, au cours de la deuxième moitié du XIXe siècle, jettera les bases de la formation des paysages d’aujourd’hui par des reboisements, des reconversions agricoles (développement de l’élevage bovin), la création de nouvelles routes…

Plus récemment, l’évolution de l’activité agricole, conjuguée à l’influence des pôles urbains de Grenoble et de Valence, réduit les populations des villages et hameaux, laissant la part belle à la friche et à la forêt.

Les paysages du Vercors portent une multitude de traces témoignant d’un passé d’une grande richesse comme un livre d’histoires.